Rest In Peace est une narration fictionnelle racontée par le biais de visualisation de données. Celle-ci relate l’évolution dans le temps de plusieurs phénomènes socio-démographiques et a comme épilogue l’extinction de l’espèce humaine. Rest in Peace, c’est aussi un objet de mémoire. Les données, gravées dans des plaques de métal, préservées de l’immatérialité du Big Data et de l’aspect volatile des informations qui transitent par les réseaux de serveurs fonctionnent comme une sauvegarde irrécusable de l’histoire.

À l’image des premières tablettes d’argile, des premières stèles à qui l’on accorde toute confiance dans le récit, c’est dans l’abondance des chiffres et l’évidence statistique que le scénario s’avère ici véritable. Les études démographiques premièrement isolées s’ordonnent désormais à la manière de chapitres successifs :

Plaque n°1 : Évolution de l’espérance de vie
Plaque n°3 : Évolution des maladies neurodégénératives
Plaque n°2 : Évolution du taux de natalité
Plaque n°4 : Évolution de la crémation

Les plaques deviennent ainsi des pages qui, une fois reliées dans une suite spécifique, révèlent l’ampleur d’une dynamique sociétale logique et cohérente sur notre désir inconscient à se vouloir disparaître.

Plaques d’aluminium (20×30 cm).
Gravure par électrolyse et sérigraphie
à l’encre argentée